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Maladie du soda : quand la malbouffe rend malade notre foie !

Maladie du soda : quand la malbouffe rend malade notre foie !

On en entend de plus en plus parler ces derniers temps et à raison : la maladie du soda menace déjà 2% de la population française et ne cesse d’augmenter, notamment chez les jeunes. La maladie du soda ou maladie du foie gras ou encore stéatose hépatique non alcoolique (Non Alcoholic Steato-Hepatitis ou NASH syndrome) se propage avec les mauvaises habitudes alimentaires et la sédentarité. Le foie, surchargé de sucres et de graisses se fibrose et cela peut mener à une cirrhose silencieuse.

La bonne nouvelle : ce phénomène serait réversible s’il est détecté à temps avec une reprise de bonnes habitudes hygiéno-diététiques.

Alors, comment se préserver et préserver nos enfants de cette sournoise maladie du soda ?

Toutes nos explications dans cet article.

La maladie du soda c’est quoi ?

Causes de la maladie du soda

Le foie est un organe silencieux, qui joue un rôle de filtre de ce qui arrive dans le sang via notre alimentation. Siège de nombreuses réactions métaboliques, il travaille jour et nuit pour éliminer les toxines et substances indésirables. Lorsqu’il est sain, il ne contient pas de graisses. Lorsque les sucres arrivent en trop grand nombre, le foie les transforme en graisses et les stocke pour éventuellement les reconvertir en glycogène en cas de besoin d’énergie supplémentaire. Mais ce phénomène est très limité, à quelques centaines de grammes de sucres.

Dans la maladie du soda, les sucres en excès puis les graisses s’accumulent dans le foie et ne sont pas déstockés par une activité physique suffisante. Le tissu hépatique se fibrose, se fige en quelque sorte. C’est le début de la maladie du soda. On estime qu’un quart de la population mondiale a une partie du foie déjà fibrosée.

Cette maladie du soda ou maladie du foie gras est née aux États-Unis où la consommation de sodas est excessive mais elle gagne du terrain en France.

Très souvent associée à l’obésité, au diabète de type 2 et aux maladies métaboliques, elle survient désormais chez de très jeunes adultes, pas toujours en surpoids. L’Inserm considère que c’est un Français sur 5 qui présente un excès de graisses dans le foie.

Bien entendu, chez des personnes qui consomment également de l’alcool, le phénomène est majoré.

Symptômes de la maladie du soda

Les symptômes du NASH sont malheureusement très légers. La maladie évolue sournoisement et est souvent détectée trop tardivement.

Une prise de sang peut révéler un taux de triglycérides trop important, des enzymes du foie (ASAT-ALAT) perturbés ou encore une hyperglycémie (trop de sucres dans le sang).

Une fatigue chronique accompagne souvent le syndrome du foie gras.

La meilleure attitude face à cette maladie réside dans la prévention et l’adoption de bonnes habitudes de vie dès le plus jeune âge. 

La maladie du soda c’est quoi ?

Comment préserver son foie de la maladie du soda ?

Nous l’avons dit plus haut : la maladie du soda est réversible lorsqu’elle est débutante. 

Devant une consommation importante de sucres et de graisses, une obésité, un diabète de type 2, une sédentarité excessive, il faut y penser et mettre en place les bonnes habitudes pour préserver son foie.

Chez les jeunes, surveiller et réduire au maximum la consommation de sodas, boissons sucrées, aliments ultra-transformés et encourager l’activité physique quotidienne permet de prévenir l’apparition du Nash. 

Adopter la bonne alimentation contre la maladie du soda

Nous vous le répétons souvent dans nos articles : l’alimentation est un levier puissant de santé que nous pouvons contrôler. Nous sommes responsables du contenu de nos assiettes et de celles de nos enfants.

Encourager une alimentation essentiellement végétale, à base d’ingrédients bruts cuisinés par nos soins et variée reste la meilleure prévention possible contre la maladie du soda.

  • Plus de fruits, légumes, légumineuses et herbes aromatiques : frais, de saison et exempts de pesticides. Varier les plaisirs en respectant les saisons. Garder une portion crue de ses apports en fruits et légumes pour préserver les vitamines et minéraux. 
  • Bien s’hydrater, notamment entre les repas.
  • Moins de viandes, inflammatoires et riches en graisses saturées
  • Moins de charcuterie, trop salée et trop riche en additifs
  • Moins de produits ultra -transformés, ce sont les ennemis de notre foie. Ces aliments créés par l’homme, avec des graisses surcuites, des sucres ajoutés et des additifs à la pelle vont surcharger de problèmes notre foie. Attention aux céréales pour enfants pleines de sucres ajoutés, aux goûters trop sucrés et industriels.
  • Moins de sucres : nous mangeons trop de pain, de pâtes, de pizzas, de préparations à base de farine raffinée et buvons trop de boissons sucrées : sodas, sirops, jus de fruits. Ce sont des calories vides et délétères pour le foie. Nous pouvons garder ces aliments plaisir de temps en temps mais ne pas tomber dans le piège de l’addiction aux sucres, en enchainant les collations sucrées qui ne rassasient pas et engorgent le foie.

Compléter son alimentation en nutriments de qualité

Nous le savons désormais, notre alimentation ne couvre plus tous nos besoins en nutriments. Les fruits et légumes sont bien moins riches en vitamines et minéraux et nous n’en mangeons pas suffisamment. C’est le lit des carences nutritionnelles qui n’aident pas à préserver notre foie de la maladie du soda.

Il est donc important de surveiller ses apports en :

  • Vitamine D : D’octobre à avril en France métropolitaine, l’ensoleillement n’est pas suffisant pour synthétiser correctement cette vitamine et l’alimentation ne couvre que 25% de nos besoins. Il est donc recommandé de se supplémenter en vitamine D active : le cholécalciférol ou vitamine D3 pendant l’automne, l’hiver et le début du printemps.
  • Magnésium : Ce minéral est surutilisé par nos organismes soumis à un stress quotidien. Les apports alimentaires sont insuffisants, une cure de magnésium est recommandée régulièrement pour aider notre organisme et notre foie.
  • Omégas 3 : ces précieuses graisses ne sont pas à craindre pour le foie, bien au contraire. Nous en manquons cruellement et elles sont anti-inflammatoires. Des études ont montré que les omégas 3 aident le foie à se débarrasser des graisses en excès et seraient bénéfiques dans les cas de maladie du soda. Encore une raison de profiter de ces perles précieuses dont on vous avait déjà parlé.
  • Vitamines et oligo-éléments : le foie a besoin de nutriments de qualité pour bien fonctionner et jouer son rôle d’élimination des toxines. Avide de vitamine C, le foie adore aussi les anti-oxydants ( article à ce sujet ici ) et les oligo-éléments. Les plasmas d’eau de mer gorgés de minéraux et oligo-élément sont excellents pour soutenir le foie.
  • Probiotiques : La flore intestinale abrite des colonies de bactéries, virus et micro-organismes amis qui aident notre organisme à se défendre. En lien continu avec le foie via les systèmes porte et biliaire, le microbiote soutient le foie lorsqu’il est en forme. Déséquilibré, le microbiote peut perturber l’action du foie. En cas de maladie du soda ou en prévention de celle-ci, il est recommandé de soigner sa flore intestinale. On peut soutenir son microbiote avec des cures de probiotiques suite à des épisodes infectieux (surtout s’il y a eu prise d’antibiotiques), des épisodes de gastro-entérites et bien le nourrir avec des fibres alimentaires en apport suffisant.

Bouger et sortir de la sédentarité contre la maladie du soda

La sédentarité est un facteur très aggravant de la maladie du foie gras. Bouger un peu tous les jours, avoir une activité physique quotidienne et faire du sport régulièrement est indispensable pour la prévenir.

Soutenir son foie aux changements de saison

Enfin, les changements de saison, notamment été-automne et hiver-printemps sont des moments clés pour le foie. Il est intéressant lors de ces périodes d’alléger son travail avec une alimentation légère très végétale, de marcher plus activement, de bien boire de l’eau et d’éviter l’alcool. Vous pouvez aussi recourir aux plantes dépuratives et mélanges détox si vous n’êtes pas trop fatigués.

 

Estel Barrellon

Docteure en pharmacie-naturopathe